Soeur d’Antonio, Maria Bruguera Pérez était allée à l’école jusqu’à l’âge de neuf ans puis avait appris à broder avec sa mère. Elle militait à la Fédération des Jeunesses Libertaires (FIJL) dès sa fondation en 1932 et au groupe artistique libertaire Ni dios ni amo.
Elle a été arrêtée par les franquistes en novembre 1937 avec plusieurs membres de sa famille dont sa mère Elisa Pérez Moreno et son compagnon Francisco Torrado Navarro qui seront tous deux fusillés. Enceinte, elle échappait à la peine de mort et était condamnée à la prison perpétuelle à Badajoz. Elle accouchera en prison et sera tour à tour internée à Badajoz, Salamanque, Valladolid, Santurraran, Santander et Madrid.
Libérée en décembre 1945 elle s’unissait au militant Aureliano Lobo (mort en 1976) et s’intègrait à la lutte clandestine en particulier à la reconstitution du groupe Mujeres Libres de Madrid avec les soeurs Lobo et Carmen Carrion. Elle assurait également les liaisons avec le CR du Centre de la CNT.
Après la mort de Franco elle a participé à la reconstitution de Mujeres Libres à Madrid et militait dans la branche de la santé de la CNT. Après la scission de la CNT elle a été membre de la CGT et une des créatrices de la revue Mujeres Libertarias.
Maria Bruguera Pérez est morte à Madrid le 26 décembre 1992.