Né dans une famille pauvre, Antonio Morcillo Davila, après des études élémentaires, avait commencé à travailler très tôt dans un atellier d’encadrement en verre puis vers 1928 comme livreur de pain pour les bateaux, un travail pour lequel il gagnait moins d’une pesette par jour. Devenu apprenti ouvrier boulanger, il finissait en 1932 par s’engager dans l’armée pour échapper à la misère. Fortement marqué par la répression d’octobre 1934 aux Asturies, il finit par démissioner de l’armée en 1936 et adhéra alors au syndicat CNT des boulangers de Malaga.
Il participa à la défense de Malaga jusqu’à la chute de la ville où il fut arrêté le 25 février 1937. Accusé d’être un milicien de la Fédération anarchiste ibérique, il fut condamné en mars à 30 ans de prison. Interné tour à tour à Puerto de Santa Maria, puis à partir de juillet 1938 au Dueso, il bénéficia d’une libération provisoire en juillet 1940.
Revenu à Malaga il allait y survivre sous le franquisme en exerçant mille petits boulots précaires (livreur de lait, ouvrier du bâtiment, docker, concierge, ouvrier agricole, etc.) jusqu’à sa retraite. Dans les années du postfranquisme, il continua de militer à la CNT et fut en 1980 le trésorier du Comité régional de la CNT.
Antonio Morcillo Davila, qui avait pour compagne depuis 1956 Carmen Sanchez Bermudez, est décédé à Malaga en 2005.
Œuvre : - Memorias (Ed. CNT-AIT, 2000).