Fils d’un émigré valencien libertaire qui avait été l’un des fondateurs à Barcelone du syndicat unique de l’industrie du bois, Eduardo Pons Prades, qui avait suivi les cours d’une école rationaliste puis de l’école professionnele El Trabajo, avait adhéré très jeune à la CNT et au Parti syndicaluste d’Angel Pestaña.
Pendant la période révolutionnaire et après avoir participé à la collectivisation de l’industrie du bois, il avait été volontaire dans l’armée républicaine après avoir falsifié sa date de naissance. En 1937 il fut élève à l’école d’instruction de Escorial puis participa aux combats dans la 105e Brigade Mixte à Madrid, Guadarrama (segent de mitrailleuse), Brunete, la Segre et l’Ebre. Blessé à Barcelone en mars 1938 lors d’un bombardement aérien, il participa ensuite aux opérations d’évacuation vers la France lors de la Retirada.
Passé en France en mars 1939 par Port Bou et après une hospitalisation à Carcassonne, il fut recueilli par une famille d’origine valencienne. En novembre 1939 il s’engagea dans l’armée française. Pendant l’Occupation il fit partie du groupe Solidaridad Españolaet à partir de 1942 s’engagea dans la Résistance où en 1944 il fut responsable d’un maquis franco-espagnol de l’Aude et coordinateur de la Résistance locale. Il collabora à cette époque avec le réseau de Francisco Ponzan Vidal.
En octobre 1944 il alla pour un mois en Espagne pour le compte de la Junte Espagnole de Libération (JEL) et afin de voir où en était le Parti syndicalsite. En décembre 1945 il effectuait une nouvelle mission en Espagne mais était arrêté le 5 janvier 1946 près de Puigcerda. Interné à Salt avec Josep Pallach du POUM, il parvenait à s’évader et allait survivre clandestinement à Valence, Madrid, Barcelone et dans la province de Caceres avant de pouvoir repasser en France le 10 avril 1948.
Dans les annéee 1950 il collaborait à España Librel’organe de la CNT de la tendance dite collaborationiste. En 1960 il était le délégué à la propagande de la FL-CNT de Carcassonne.
Puis en 1964 il choisissait de rentrer en Espagne où il allait se consacrer à un travail d’historien, écrivant de nombreux livres sur la guerre d’Espagne et les espagnols pendant la seconde guerre mondiale, participant à la fondation de la maison d’édition Alfaguaraet à la revue Cuadernos.
Eduardo Pons Prades, qui depuis la mortde Franco avait collaboré à un grand nombre de journaux et revues espagnoles, est décédé à l’hôpital Sant pau de Barcelone le 28 mai 2007.
Œuvres : - Años de muerte y de esperanza (1979) ; - Los Cerdos del comandante ; españoles en los campos de exterminionazis (1978) ; - Cronica negra de la transicion española 1976-1983 (1987) ; -Los derrotados y el exilio (1977) ; - Destruir la columna alemana (1982) ; - Españoles en los maquis franceeses (1976) ; - Las guerras de los niños españoles (1997) ; - Guerrillas españolas 1936-1960 (1978) ; - El holocausto de los republicanos españoles (2005) : - Los que si hiciemos la guerra (1973) ; - Morit por la libertad (1995) ; - Los niños republicanos en la guerra de España (2004) ; - Relatos intrancentales (1975) ; - Los senderos de la libertad (2002) ; - Un soldado de la Republica (1974) ; - Los vencidos y el exilio (1989) ; - La Venganza (1966).